Quel prix l’Europe doit-elle payer pour la reconstruction de la Syrie ?

Publié dans ORIENT XXI

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Qui una riflessione sul ruolo dell’Unione Europea nella ricostruzione della Siria, all’indomani del terribile massacro nell’area di Idlib.

Michel Duclos. — Y a-t-il place pour un « levier économique »1 permettant de parvenir à une solution politique en Syrie ? La réponse peut être oui à une condition très claire : les programmes de stabilisation et surtout de reconstruction ne doivent être déclenchés que lorsque Bachar Al-Assad et son régime auront laissé la place à des autorités de transition inclusives. À défaut, les financements consentis iraient dans la poche des membres de la famille Assad et serviraient essentiellement à perpétuer le pouvoir responsable de la destruction du pays. N’est-ce pas là le prix à payer pour obtenir un minimum de stabilisation ? Dans une perspective française, c’est difficile à soutenir, car il est clair que le régime ne changera pas sa méthode de gouvernement. La répression continuera de produire la révolte et d’alimenter le terrorisme. Il ne peut y avoir de stabilisation avec Assad, en tout cas pas après six années de conflit particulièrement meurtrières.

Tout le problème vient de ce qu’on se trouvera vraisemblablement dans une situation ambiguë : celle d’un accord imparfait ouvrant la voie à une fausse transition ou à une transition en trompe-l’œil. La tentation existera certainement, pour les Européens notamment, d’accorder au régime de Damas et à ses soutiens le bénéfice du doute.

Si les autorités françaises sont particulièrement méfiantes, c’est qu’elles sont instruites par l’expérience : à deux reprises, sous Jacques Chirac au début des années 2000 et sous Nicolas Sarkozy en 2008-2011, elles ont tendu la main à Bachar Al-Assad, et à deux reprises celui-ci les a trompées. Le régime syrien ne peut en aucun cas à leurs yeux se montrer un partenaire fiable. Sans transition réelle, pas de financement de la reconstruction du pays possible, car en fait pas de vraie reconstruction possible.

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